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Prêt à 0% | english version |
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Depuis 1995, l’Etat aide les primo-accédants à
la propriété en leur permettant de
bénéficier d'un prêt sans
intérêts, couvrant une partie du coût d’achat
du logement.
Ce dispositif a connu plusieurs formules.
De 1995 à 2005, le prêt à 0% était
réservé en priorité aux logements neufs
achetés par des ménages modestes (condition de
ressources). Les banques distribuant les prêts recevaient,
via la SGFGAS, une subvention de l’Etat pour compenser
l’absence de perception d’intérêts.
En 2005, le dispositif est devenu « nouveau prêt
à taux zéro » (NPTZ). Il a été
étendu aux logements anciens. L’aide de l’Etat est
versée désormais sous forme d’un crédit
d’impôt aux établissements de crédit. La
SGFGAS assure le calcul de ce crédit
d’impôt.
Depuis le 1er janvier 2011, le dispositif s’appelle «
PTZ+ ». Les montants de prêt ont été revus
pour mieux correspondre aux prix des logements. Le produit a connu
plusieurs évolutions depuis 2011.
Le montant du prêt est fonction de plusieurs paramètres
: type de logement (neuf ou ancien…), nombre de personnes
devant l’occuper, et localisation : pour ce faire, les communes
sont réparties en zones A (région parisienne notamment),
B1, B2, et C.
Le PTZ+ octroyé en 2011
Pour les PTZ+ émis durant l'année 2011, ces
prêts sont octroyés sans condition de ressources. Les
ressources du ménage ont un effet sur le profil de
remboursement du prêt accordé. Le PTZ+ en 2011 peut
financer un logement neuf ou ancien.
S'il s'agit d'un logement ancien, aucune quotité
de travaux n’est requise. Là aussi, la quotité
financée est fonction de la consommation d'énergie
du logement, mesurée par un diagnostic de performance
énergétique (DPE) réalisé au moment de
l'achat et classant le bien sur une échelle de A (le plus
performant) à G (le moins performant). Lorsque le logement est
vendu par un organisme HLM, la quotité financée est
majorée de 5 points.
Le PTZ+ octroyé en 2012
La loi de finances initiale pour 2012 a procédé à
un recentrage du PTZ+ pour les prêts émis à
compter du 1er janvier 2012.
Les opérations financées sont principalement pour un
logement neuf, les logements « BBC »
bénéficiant d’un montant de prêt plus
important. Depuis le 1er juin 2012, il est également possible
de financer au titre du neuf l'acquisition d'un logement ayant
fait l'objet de travaux de remise à neuf au sens de la
TVA.
Une seule exception est prévue pour les logements anciens
s'il s'agit de la vente du parc social HLM à ses
occupants. Dans ce cas, un PTZ+ d'un montant de 10% du montant de
l'opération peut être accordé, à
condition que le prix de vente comporte une décote par rapport
à l'estimation réalisée par les services des
domaines.
La condition de ressource a été réintroduite,
les emprunteurs sont répartis en 6 « tranches »
dont le profil de remboursement est plus ou moins long selon le niveau
de revenu.
Le PTZ+ en 2013
A compter du 1er janvier 2013, un PTZ+ ne peut être octroyé pour une opération dans le neuf (hors levées d'option PSLA dont la décision d'agrément a été prise avant le 1er janvier 2012) que sous condition de performance énergétique (il s’agit en général du respect de la réglementation thermique 2012, qui était optionnelle jusque 2012 et devient obligatoire en 2013). Par ailleurs, cette mesure s'accompagne d'une réintroduction de différés pour les deux premières tranches du barème ainsi qu'une nouvelle diminution des plafonds de ressources.
Le PTZ+ en 2014
Des modifications ont été apportées en cours
d’année, avec effet au 1er octobre 2014.
La répartition des communes entre les zones A, B1, B2 et C a
été mise à jour, ce qui a entrainé une
nette modification de la répartition de la population entre les
zones.
Les montants d’opérations ont été
modifiés.
Les profils de remboursement ont été modifiés.
Le PTZ en 2015
Outre un changement de nom (de PTZ+ à PTZ) et la levée
des exigences relatives à la performance energétique,
2015 voit introduite la possibilité de financer des
acquisitions dans l’ancien, sous condition de travaux et de
localisation.
L’objectif visé est de contribuer à redynamiser
des bourgs ou petites villes. Environ 6000 communes sont
concernées.
Les caractéristiques du PTZ
Le dispositif est applicable en Métropole et dans les
Départements d'Outre Mer (DOM).
L'emprunteur ne supporte aucun intérêt, ni frais de
dossier, à payer à l'établissement
prêteur. En effet, les intérêts du prêt sont
financés par l'Etat qui accorde à
l'établissement de crédit prêteur le
bénéfice d'un crédit d'impôt.
L'établissement est toutefois en droit d'exiger que
l'emprunteur souscrive une assurance
invalidité-décès. Il peut également
demander une garantie (hypothèque ou caution). Les
dépenses correspondantes sont alors à la charge de
l'emprunteur.
Lorsque, pour la même opération, un autre prêt
accordé par le même établissement est un PAS, le
PTZ doit obligatoirement être également garanti par le
FGAS. Le PTZ peut être combiné avec n'importe quel
autre prêt, sous réserve toutefois que ces prêts
soient compatibles entre eux.
Le PTZ n'ouvre pas droit en tant que tel à l'Aide
Personnalisée au Logement (APL), mais ce droit peut être
ouvert par un prêt conventionné ou un PAS contribuant au
financement de la même opération.
Les
bénéficiaires
Pour bénéficier d'un PTZ, les emprunteurs doivent
acquérir ou faire construire un logement destiné
à être occupé à titre de résidence
principale pendant au moins huit mois dans l'année. En
outre, ils ne doivent pas avoir été propriétaires
de leur résidence principale au cours des deux dernières
années précédant l'offre de prêt. Une
exception à cette règle dite de primo-accession à la
propriété est toutefois prévue lorsque des
personnes handicapées composent le ménage, et en faveur
des personnes victimes de catastrophes naturelles.
Depuis le 1er janvier 2012, les acheteurs sont éligibles sous
condition de ressources. Les ressources du ménage ont
également un effet sur le profil de remboursement du
prêt accordé. Les ressources du ménage sont
calculées en faisant la somme des revenus fiscaux de
référence de chaque personne le composant au titre de
l'année « N-2 » de celle de l'offre de
prêt.
Afin d’éviter les possibles effets d’aubaine, il
est prévu un niveau minimum de revenu des emprunteurs,
calculé par référence au montant
d’opération (le revenu ne peut être
inférieur à ce montant divisé par 9 pour les PTZ
émis depuis le 1er janvier 2015).
Par ménage, il convient d'entendre l'ensemble des
personnes devant occuper le logement financé à la date
de l'émission de l'offre de prêt.
Un seul prêt peut être accordé par
ménage.
Les opérations financées
La réglementation du PTZ n'impose aucun plafond quant au
prix réel de l'opération d'accession.
Pour les logements neufs :
La notion de "neuf" s'apprécie en fonction de la
notion de première occupation du logement.
S'il s'agit d'un logement neuf, l'acquéreur
peut financer son achat auprès d'un promoteur ou la
construction d'une maison, ainsi que l'acquisition du terrain
sur lequel il construit. Depuis le 1er juin 2012, il est
également possible de financer l'acquisition d'un
logement ayant fait l'objet de travaux de remise à neuf au
sens de la TVA.
Pour les logements anciens :
Depuis le 1er janvier 2015, deux types de logements anciens sont
finançables mais avec une quotité de PTZ
différente :
Conditions financières
Le montant du prêt est limité, en principe, à 20%
du montant de l'opération hors frais de notaire. En
pratique, il est modulé en fonction de plusieurs
paramètres :
Nombre de personnes |
Neuf | Ancien (HLM) | ||||||
zone A | zone B1 | zone B2 | zone C | zone A | zone B1 | zone B2 | zone C | |
1 | 156 000 € | 117 000 € | 86 000 € | 79 000 € | 124 000 € | 93 000 € | 86 000 € | 79 000 € |
2 | 218 000 € | 164 000 € | 120 000 € | 111 000 € | 174 000 € | 130 000 € | 120 000 € | 111 000 € |
3 | 265 000 € | 199 000 € | 146 000 € | 134 000 € | 211 000 € | 158 000 € | 146 000 € | 134 000 € |
4 | 312 000 € | 234 000 € | 172 000 € | 158 000 € | 248 000 € | 186 000 € | 172 000 € | 158 000 € |
5 et + | 359 000 € | 269 000 € | 198 000 € | 182 000 € | 285 000 € | 214 000 € | 198 000 € | 182 000 € |
Nombre de personnes |
zone A | zone B1 | zone B2 | zone C |
1 | 150 000 € | 135 000 € | 110 000 € | 100 000 € |
2 | 210 000 € | 189 000 € | 154 000 € | 140 000 € |
3 | 255 000 € | 230 000 € | 187 000 € | 170 000 € |
4 | 300 000 € | 270 000 € | 220 000 € | 200 000 € |
5 et + | 345 000 € | 311 000 € | 253 000 € | 230 000 € |
|
zone A | zone B1 | zone B2 | zone C |
Neuf et ancien sous condition de localisation en centre-bourgs et de quotité de travaux minimale |
26% | 26% | 21% | 18% |
Ancien (vente du parc social à ses occupants seulement) |
10% |
En pratique, le montant du PTZ doit être toujours égal au plus petit des deux montants suivants :
le produit de la quotité d'opération par le coût d'opération (hors frais de notaire) éventuellement plafonné, lequel plafond varie lui-même en fonction de la composition du ménage et de la localisation géographique,
100 % du total du montant des autres prêts d'une durée au moins égale à 2 ans concourant au financement de l'opération.
Le PTZ est remboursé plus ou moins rapidement, en fonction du
niveau des revenus fiscaux de référence du ménage
et de la composition du ménage (« familialisation
»).
Un barème en 5 tranches (depuis le 1er janvier 2013) en
fonction du revenu est établi.
Tranche de revenus | zone A | zone B1 | zone B2 | zone C | Capital différé | Durée | |
Période 1 |
Période 2 |
||||||
1 | ≤ 20 000 € | ≤ 18 000 € | ≤ 15 000 € | ≤ 13 000 € | 100% |
14 ans |
11 ans |
2 | ≤ 22 000 € | ≤ 19 500 € | ≤ 16 500 € | ≤ 14 000 € | 100% |
11 ans |
14 ans |
3 | ≤ 25 000 € | ≤ 21 500 € | ≤ 18 000 € | ≤ 15 000 € | 100% |
8 ans |
14 ans |
4 | ≤ 28 000 € | ≤ 23 500 € | ≤ 20 000 € | ≤ 18 500 € | 0% |
16 ans |
- |
5 | ≤ 36 000 € | ≤ 26 000 € | ≤ 24 000 € | ≤ 22 000 € | 0% |
12 ans |
- |
Les deux tranches les plus modestes bénéficient
à la fois de durées de remboursement plus longues
(25 ans) et d’un différé total de paiement (de 14
ans pour la tranche 1 et de 11 ans pour la tranche 2). Pour les
ménages les plus aisés, le prêt est
remboursé en 12 ans.
Afin de tenir compte de la composition du ménage,
l’accès à chaque tranche est fonction du
revenu du ménage divisé par un coefficient
fonction du nombre de personnes (1,4 pour deux personnes, 1,7 pour
trois, 2 pour quatre et 0,3 par personne supplémentaire dans la
limite de 8).
A la demande des emprunteurs, l’établissement
prêteur peut réduire la durée du prêt
et son montant.
La SGFGAS est chargée par l'Etat de déterminer les
éléments de calcul du montant du crédit
d'impôt afférent aux prêts accordés par
l'établissement de crédit dans les conditions
fixées aux articles R.31-10-1 et suivants du Code de la
construction et de l'habitation, et d'adresser le
résultat de ce calcul à l'établissement de
crédit d'une part, et à l'administration fiscale
d'autre part.
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