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Présentation de la SGFGAS | english version |
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La SGFGAS (Société de Gestion des Financements et de la
Garantie de l’Accession Sociale à la
propriété) fournit aux banques les services
nécessaires à la distribution de certains prêts
immobiliers aidés ou garantis par l’Etat : les prêts
à taux zéro , les éco-prêts
à taux zéro et les prêts à l’accession
sociale (PAS).
Elle accorde les mêmes services pour la gestion des plans et
comptes d'épargne-logement. Enfin, elle est le relais de
l’Etat pour le contrôle et la gestion de ces
prêts.
Sa gouvernance, qui associe représentants des banques et de
l’Etat, en fait un lieu de concertation.
La SGFGAS a été créée en 1993, suite à des réflexions menées au début des années 90 à la demande des pouvoirs publics, concernant les conditions d'accès au crédit immobilier des ménages à revenus moyens ou modestes. La seconde moitié des années 80 avait été en effet marquée pour l'Europe et la France, après les États-Unis, par un vaste mouvement de dérégulation et de simplification des circuits bancaires. Il en a résulté à la fois :
Compte tenu de ces nouveautés, il est apparu opportun aux
pouvoirs publics d'accompagner les banques afin que la
clientèle à faibles revenus ne soit pas
évincée en raison d'une politique de crédit
trop sélective de la part de certaines banques.
Ainsi naquit l'idée d'un produit de garantie
spécifique afin à la fois :
dans le cadre d'une instance spécifique associant l'État et les établissements de crédit.
En 1993, la SGFGAS, Société de Gestion du Fonds de
Garantie de l'Accession Sociale à la
propriété, était ainsi établie, avec pour
mission de garantir, pour le compte de l’Etat et des banques,
les prêts à l’accession sociale à la
propriété (PAS). Ces prêts
bénéficiaient d’une garantie de l’Etat en
cas de défaillance de l’emprunteur, garantie
elle-même adossée à un fonds (d’ou le nom de
la société) alimenté par les banques et
l’Etat, et dont la gestion était confiée à
la SGFGAS. Celle ci avait donc une mission à la fois de
gestionnaire de fonds, de payeur d’indemnité aux banques
en cas de sinistre, de contrôleur des prêts et de
collecteur d’information. Les missions de la
société ont très vite été enrichies
et ont constamment évolué au fil du temps :
Dès 1995, la mission de la SGFGAS a été
élargie à la gestion des prêts à taux
zéro : lors de la création de cette nouvelle aide
aux particuliers, elle a été chargée de
l’interface entre l’Etat et les établissements de
crédit (calcul et versement de la subvention compensant
l’absence d’intérêt). Cette mission a
été conservée au travers des évolutions
successives du PTZ : transformation de la subvention directe en
un crédit d’impôt accordé aux banques
(Nouveau Prêt à 0% à partir de février
2005, mise en place du PTZ + à partir du 1er janvier
2011). Celui-ci a été modifié à plusieurs
reprises, la dernière fois fin 2014. Depuis le 1er janvier
2015, il est désigné sous le nom de PTZ. Il est ouvert,
sous condition de ressources, aux opérations dans le neuf, aux
opérations de cession de logement HLM à leur occupant et
aux achats de logements anciens avec travaux dans les petites
villes.
En avril 2009, la SGFGAS étend ses missions à
l'Eco-prêt à taux zéro, destiné
à financer les travaux de rénovation
énergétique des logements anciens. Conçu à
l'origine principalement pour les propriétaires
individuels, il est accessible depuis début 2015 aux
copropriétés, qui peuvent souscrire un prêt unique
pour des travaux de grande ampleur.
Depuis le 1er janvier 2014, la SGFGAS participe à la gestion
des plans et comptes d'épargne-logement (à
l'exception du versement des primes aux épargnants).
Du côté des prêts garantis, la principale
modification a été, à la fin de 2005, le
remplacement du fonds (dont les disponibilités ont
été reprises par l’Etat) par une garantie directe
des pouvoirs publics. Le régime ainsi établi a
été baptisé "Nouveau FGAS".
En raison de ces évolutions successives, le nom de la
société a été modifié en janvier
2015 en "Société de Gestion des Financements et de
la Garantie de l'Accession Sociale à la
propriété".
La gouvernance de la SGFGAS a été conçue pour associer l'Etat et les banques à son fonctionnement et à la définition des produits dont elle est responsable.
La SGFGAS est organisée sous forme de société
commerciale (société anonyme), dont sont actionnaires
les établissements de crédit adhérant au
dispositif de garantie. Sans être présent au capital,
l'Etat y bénéficie d'une place importante : il
dispose de deux commissaires du Gouvernement représentant le ministère chargé des Finances (Direction
Générale du Trésor) et le ministère chargé du Logement
(Direction de l'Habitat, de l'Urbanisme et des Paysages), qui
ont droit de veto sur les décisions liées à son
engagement financier.
La SGFGAS compte 8 sociétés ou groupes actionnaires, le
plus récent étant la banque Solféa, depuis
2013.
Le conseil d'administration de la société est
composé, outre le Président, de 10 administrateurs.
Depuis le 9 février 2010, suite à l'entrée de
la Banque Postale au conseil, il comprend cinq membres
représentant les banques (BNP Paribas, LCL,
Société Générale, Crédit Foncier de
France, La Banque Postale) et quatre membres représentant les
banques mutualistes (Banques Populaires & Caisses d'Epargne
(BPCE), Crédit Agricole, Crédit Immobilier,
Crédit Mutuel). Pour des raisons historiques, la
Fédération Nationale du Crédit Agricole dispose
également d'un siège d'administrateur.
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CONSEIL D'ADMINISTRATION |
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François DELARUE |
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Président |
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Sandrine CASADO |
Société Générale | Groupe BNP Paribas | Laurent BERTONNAUD |
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Sophie OLIVIER | Groupe Crédit Mutuel - CIC |
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Groupe BPCE |
Philippe DUCLUT Nicole CHAVRIER (CFF) |
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Thierry GILLOUIN | Crédit Immobilier |
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Christelle BRUNET (CASA) Patrick STOCKER (FNCA) Frédéric DUPUIS (LCL) |
Groupe Crédit Agricole |
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La Banque Postale | Jean-Marc TASSAIN | ||
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Commissaires du Gouvernement |
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Jérôme REBOUL |
Clémentine PESRET |
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(Direction Générale du Trésor) | (Direction de l'Habitat, de l'Urbanisme et des Paysages) |
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Le Président du Conseil (M. François DELARUE) a
été nommé par arrêté du 29 novembre
2013 après consultation préalable du Conseil
d'Administration en novembre 2013. Le mandat du Directeur
Général (M. François de RICOLFIS) a
été renouvelé par le même Conseil
d'Administration de novembre 2013.
Outre le conseil d'administration, la SGFGAS organise au moins une
fois par trimestre des réunions de concertation
thématiques (comités techniques) avec les
établissements de crédit, portant sur chaque type de
prêt aidé.
L'Etat définit les principes des dispositifs confiés
à la SGFGAS, principalement par des textes
insérés dans le Code de la Construction et de
l'Habitation. C'est ainsi que la société a
reçu mandat de l'Etat pour gérer le dispositif du
FGAS sous toutes ses formes successives, et notamment pour verser les
indemnités dues aux établissements de crédit sur
la base des déclarations de sinistres effectuées par ces
derniers (cf. davantage de détails à la rubrique
"dispositif
de garantie").
La mise en oeuvre est ensuite précisée par des
conventions qui définissent les rôles et
responsabilités de l'Etat, de la SGFGAS et des
établissements de crédit. Ces conventions existent pour
les prêts d'accession sociale, les prêts à taux
zéro, les éco-prêts à taux zéro et
l'épargne-logement. Ce système permet d'associer
les banques à la mise en place et à
l'évolution des procédures.
Le fonctionnement de la SGFGAS repose largement sur une automatisation
des échanges d'information avec les établissements
de crédit : ces derniers envoient par informatique
(télétransmission ou extranet) la « fiche
signalétique » de chaque prêt éligible. La
société effectue un premier contrôle sur la base
des informations ainsi transmises. Une fois ce contrôle
opéré, les prêts peuvent être
traités. La société dispose en outre d'un
corps d'inspecteurs habilités à mener a posteriori des
contrôles sur pièces ou sur place, afin de
vérifier la conformité des données
déclarées avec les pièces présentes dans
les dossiers de prêts.
Le moment venu, la société est à même de
verser aux établissements de crédit le montant de
l'indemnité de sinistre (prêt garanti), de leur
verser la subvention à laquelle ceux-ci avaient droit (dans le
cadre du Prêt à 0% de 1995 à 2005) ou
d'attester les droits à Crédit d'Impôt
(forme que revêt depuis février 2005 l'aide publique
dont est assorti le Prêt à 0%). Grâce au
degré poussé d'informatisation, la
société, dont l'effectif est stable autour d'une
trentaine de personnes, peut absorber une augmentation des volumes de
prêts sans alourdissement de ses coûts de gestion.
Les textes fondateurs sont la loi de Finances du 30 décembre
1992 (article 126), celle du 30 décembre 2005 (article 94) et
la loi de Finances rectificative du 30 décembre 2006 (article
143) qui prévoient à la fois l'octroi de la garantie
de l'Etat dans le cadre du FGAS et la dévolution de la
gestion de cette garantie à une société dont les
établissements de crédit sont actionnaires, dont les
statuts sont approuvés par décret et dont le
président du conseil d'administration est nommé par
arrêté : la SGFGAS.
Le Prêt à taux zéro a été
créé par un décret du 29 septembre 1995 plusieurs
fois modifié, et codifié dans les articles R 317-1 et
suivants du Code de la Construction et de l’Habitation (CCH).
Le Nouveau Prêt à Taux Zéro (NPTZ) a
été établi par la Loi de finances pour 2005 en
date du 30 décembre 2004, complétée par un
décret (décret du 31 janvier 2005 qui a
été codifié aux articles R 318-1 et suivants
du CCH).
Le PTZ+ qui lui succède découle de la loi de Finances
pour 2011 (avec des modifications apportées à plusieurs
reprises, les dernières fois en octobre 2014 puis au 1er
janvier 2015) et est codifié dans les articles L 31-10-5 et R
31-10-1 et suivants du CCH.
L’Eco-prêt à taux zéro, créé
par la loi de Finances pour 2009, ainsi que par des décrets
(les premiers du 30 mars 2009), est codifié aux articles R
319-1 et suivants du CCH. L'Eco-prêt collectif, qui a
vocation à être souscrit par les
copropriétés, découle de l'article 103 de la
loi n° 2012-387 du 22 mars 2012 relative à la
simplification du droit et à l'allègement des
démarches administratives dite loi "Warsmann".
La loi de Finances initiale pour 2014 a confié à la
SGFGAS le suivi et le contrôle des comptes et plans
d'épargne-logement (article L 315 5-1 du CCH).
La garantie des prêts pour l'accession sociale à la
propriété
Il s'agit de la première mission confiée à la
SGFGAS. Créés par le décret du 18 mars 1993,
les PAS
(Prêts à l'Accession Sociale) sont des Prêts
Conventionnés (PC), qui obéissent à
l'ensemble des critères d'éligibilité de
cette catégorie de prêts, mais qui répondent en
outre à des caractéristiques particulières :
Des ménages sous condition de ressources : le
PAS est réservé à la population des
ménages à revenus modestes présentant une
solvabilité suffisante (appréciée par la banque
prêteuse) pour accéder à la
propriété dans de bonnes conditions.
Ces ménages doivent respecter un barème, à la
fois familialisé et régionalisé, de revenus
plafonds.
Tout prêt conventionné accordé à partir du
20 juin 1993 à un emprunteur respectant le plafond de
ressources doit être obligatoirement garanti par le FGAS.
Un taux d'intérêt plafond : l'un
des objectifs du FGAS étant de garantir aux populations
à revenus modestes un accès au crédit à
l'habitat dans des conditions satisfaisantes, le taux
d'intérêt nominal d'un PAS doit respecter un
plafond proportionnel spécifique, égal à celui
des prêts conventionnés minoré de 0,6 point. Ce
taux plafond est indexé sur le TME (Taux moyen mensuel des
emprunts d'Etat d'une durée supérieure ou
égale à 7 ans).
La prise de sûreté réelle de premier
rang (principalement hypothèque mais également
privilège de prêteur de deniers) est obligatoire pour
tout PAS dont le montant est supérieur à 15 000
€. Le coût de cette sûreté est réduit
par rapport au droit commun, de même que les frais de dossier
sont plafonnés.
Environ 60 000 acquisitions de logements neufs ou anciens sont
financées par des PAS chaque année (65 000 environ en
2014).
Alors qu'il était initialement limité à la
Métropole, le dispositif du FGAS a été
élargi par un décret du 27 avril 1995 aux prêts
bancaires conventionnés accordés dans les DOM -
baptisés PAS-DOM - par les établissements de
crédit adhérents. Ils présentent des
caractéristiques semblables à celles du PAS : comme pour
le PAS, il a été défini un barème
familialisé de revenus plafonds, mais spécifique.
Depuis 2003, (arrêté du 25 août 2003) les PAS-DOM
sont les seuls prêts conventionnés accessibles
outre-mer.
A part des modifications successives des plafonds de ressources, le
PAS a connu peu de modifications depuis sa création : il est
destiné au financement d'une résidence principale,
avec ou sans travaux, dans le neuf ou dans l'ancien, et peut
également financer des travaux seuls.
Lors de la création du Prêt à 0% (« prêt à taux zéro » ou "PTZ"), il a été prévu que ceux de ces prêts qui étaient accordés à des ménages dont les ressources respectaient les plafonds en vigueur pour le PAS pouvaient également bénéficier de la garantie du FGAS. Cette garantie est d’ailleurs obligatoire pour les prêts à 0% complémentaires d'un PAS accordé par le même établissement de crédit.
Environ 20 000 de ces prêts ont été mis en force en 2014.
Les différents prêts à 0%
Le PTZ a été mis en place en 1995. Ce prêt,
accordé sous condition de ressources, permettait de financer
une partie du coût d'achat d'un logement neuf ou ancien
avec travaux importants (35% du montant de l'opération,
puis 25%). Le montant du prêt était fonction, notamment,
de la localisation du logement, le territoire étant
découpé en zones A, B et C. Le profil de remboursement
du prêt était modulé selon les revenus des
emprunteurs et, pour les tranches de revenus les plus faibles,
comprenait un différé de paiement. Les banques
étaient chargées de la distribution du prêt et
recevaient une subvention de l'Etat, pour compenser l'absence
de perception d'intérêts. En application du
décret du 29 septembre 1995, un nouveau mandat a
été confié par l'Etat à la SGFGAS,
celui de gérer pour son compte le versement aux
établissements de crédit des subventions
découlant des prêts à 0%.
Ce mandat a été concrétisé par une
convention signée avec l'Etat le 5 décembre 1995. A
la suite, des conventions ont été conclues avec chacun
des établissements de crédit souhaitant distribuer le
prêt à 0% et ayant précédemment conclu une
convention d'affiliation au dispositif avec l'Etat. A noter
que, contrairement au FGAS, il n'y a pas de lien entre la
signature de la convention avec la SGFGAS pour la distribution des
prêts à 0% et la nécessité d'entrer
dans le capital de la société.
La création du prêt à 0% a eu deux
conséquences importantes pour le FGAS. D'une part, elle a
concrétisé la banalisation du financement de
l'accession sociale aidée : le PAP (prêt aidé
aux particuliers) étant supprimé, le PAS est devenu le
prêt principal des opérations dans le neuf
réalisées par les emprunteurs à revenus modestes,
alors qu'antérieurement il se concentrait sur les
opérations d'accession sociale dans l'ancien.
D'autre part, le champ de la garantie du FGAS, défini par
l'article R. 312-3-1 du Code de la Construction et de
l'Habitation, a été élargi aux prêts
à 0% respectant le même plafond de ressources que celui
des PAS.
Le prêt à 0% a ainsi parachevé la réforme
du financement du logement entamée au début des
années 90 et a conduit à une forte croissance de
l'activité du FGAS : de 40 000 prêts garantis par an
(chiffre constaté pour les PAS en 1994), la production passait
à 125 000 prêts garantis en 1999, dont 74 000 prêts
PAS et 51 000 prêts à 0%. Il y a eu aussi 125 000
prêts à 0% émis en 1999, garantis ou non, mais
cette production baissa ensuite pour atteindre 79 000 en 2004.
Le Nouveau prêt à 0% (NPTZ) mis en place en 2005
différait du précédent sur deux points. Pour les
banques, la compensation de l'absence d'intérêts
se ferait par un mécanisme de crédit d'impôt
sur les bénéfices en lieu et place de la subvention ;
pour les emprunteurs, le NPTZ gagnait la capacité à
financer les projets d'accession à la
propriété aussi bien dans le neuf que dans l'ancien,
même sans travaux. Le reste de l’architecture du
prêt n’est pas modifié : il reste
accordé sous condition de première accession à la
propriété, sous condition de ressources et permet de
financer une partie du coût d’une opération
d’accession.
En application de la loi n° 2004-1484 du 30 décembre 2004
modifiée (loi n° 2009-1673 du 30 décembre 2009)
portant loi de Finances pour l'année 2005, et notamment des
articles 244 quater J, 199 ter I et 220 K du code
Général des Impôts, la SGFGAS a reçu mandat
de gérer le dispositif du Nouveau prêt à 0%. La
SGFGAS est chargée par l'Etat de déterminer les
éléments de calcul du montant du crédit
d'impôt afférent aux prêts accordés par
l'établissement de crédit dans les conditions
fixées aux articles R.318-14 et R.318-16 du Code de la
Construction et de l'Habitation, et d'adresser le
résultat de ce calcul à l'établissement de
crédit d'une part, et à l'administration fiscale
d'autre part.
Comme pour le PTZ, la SGFGAS a signé une convention avec
l'Etat. De nouvelles conventions ont également
été conclues avec chacun des établissements de
crédit souhaitant distribuer le Nouveau prêt à 0%
et ayant précédemment conclu une convention
d'affiliation au dispositif avec l'Etat.
La garantie du FGAS, définie par l'article R. 312-3-1 du
Code de la Construction et de l'Habitation, a été
élargie aux Nouveaux prêts à 0% respectant le
même plafond de ressources que celui des PAS.
Le dispositif a commencé à fonctionner à partir
du 1er février 2005, et les premières
années de production ont conduit à plus qu'un
doublement des effectifs malgré un contexte
d'enchérissement continu des valeurs immobilières a
priori peu favorable aux opérations de logement social : la
production pour 2009 a été de 216 000
prêts et celle de 2010 de 296 000 prêts. Signe de son
importance pour la politique du logement, le NPTZ a fait partie du
plan de relance mis en place fin 2008 pour faire face aux
conséquences de la crise financière
déclenchée quelques mois plus tôt : le
montant finançable a été doublé pour les opérations dans le neuf.
Le 1er janvier 2011, le « PTZ+ », créé par la loi
de Finances pour 2011, est entré en vigueur. Il résulte
de la fusion de trois dispositifs : le NPTZ, le Pass-Foncier et
le crédit d’impôt sur les intérêts
d’emprunt. Le PTZ+ propose des montants et des durées de
prêts supérieurs à ceux accessibles
précédemment. Il reste réservé aux
primo-accédants, mais, et c’est là une
différence importante, est accessible sans condition de
ressources.
Le montant finançable a été mis à jour,
pour mieux tenir compte de la réalité des prix selon les
différentes zones du territoire, notamment les zones dites
tendues (zone A, comprenant la Région Parisienne). Enfin, pour
assurer la cohérence avec les objectifs
d’amélioration de la performance
énergétique des logements, un lien est établi
entre celle-ci et le montant du prêt pouvant être
accordé.
Dans cette configuration et dans un contexte de relative reprise du
marché de l'accession, le PTZ+ a financé 349 000
opérations en 2011.
Cependant, la loi de finances initiale pour 2012
a procédé à une modification importante du
PTZ+, en vue de réduire son coût pour les finances
publiques : à partir du 1er janvier 2012, il est limité
aux seules opérations dans le neuf (et aux cessions de
logements HLM) et est de nouveau sous plafond de ressources. Les
montants d’opération restent inchangés (voir
la partie prêt à taux zéro
pour plus de détails).
Pour 2013, le PTZ+ dans le neuf, par parallélisme avec les
normes de construction, est réservé aux constructions
performantes énergétiquement. La troisième loi de
finances rectificative pour 2012 (Loi n° 2012-1510 du 29
décembre 2012) a ainsi confirmé une disposition de la
loi de finances initiale : à compter du 1er janvier 2013, un
PTZ+ ne peut être octroyé pour une opération dans
le neuf que sous condition de performance énergétique
(respect de la réglementation thermique 2012). Une
dérogation a été introduite à cette
condition par la loi de finances rectificative du 16 août 2012
pour les levées d'option PSLA dont la décision
d'agrément a été prise avant le 1er janvier
2012. Par ailleurs, cette mesure s'accompagne d'une
réintroduction de différés totaux pour les deux
premières tranches du barème ainsi qu'une nouvelle
diminution des plafonds de ressources pour contenir la
prévision budgétaire à son niveau de 2012.
Ces mesures, combinées à un marché national en
recul, ont entraîné une forte baisse de la production de
PTZ+, à moins de 50 000 unités en 2013.
Aussi, fin 2014, dans un contexte durable de forte baisse du
marché immobilier, plusieurs modifications ont
été apportées au PTZ+. Les montants
d'opération ont été revus, de même que
les différents profils de remboursement. La répartition
des communes entre les trois zones a été fortement
modifiée. Enfin, à partir du 1er janvier 2015, le PTZ+
peut financer des opérations dans l'ancien dans une liste
de communes de moins de 10 000 habitants.
En application de la loi n°2008-1425 du 27 décembre 2008 de
Finances pour 2009 modifiée par loi de Finances rectificative
pour 2009, et notamment des articles 244 quater U, 199 ter S et 220 Z
du Code Général des Impôts, la SGFGAS a
reçu mandat de gérer le dispositif de l'éco-prêt à taux zéro.
Ce prêt, d'un montant maximal de 30 000 €, finance les
travaux d'amélioration énergétique des
logements construits avant 1990. Son originalité est de
financer un véritable programme d'amélioration du
logement, soit en finançant un "bouquet" de travaux
choisis dans une liste prédéterminée, soit en
finançant des travaux conduisant à une
amélioration mesurée de la consommation
d'énergie du logement ("performance
énergétique globale").
La SGFGAS est chargée par l'Etat de déterminer les
éléments de calcul du montant du crédit
d'impôt afférent aux prêts accordés par
l'établissement de crédit dans les conditions
fixées aux articles R.319-11 et R.319-12 du Code de la
Construction et de l'Habitation, et d'adresser le
résultat dudit calcul à l'établissement de
crédit d'une part, et à l'administration fiscale
d'autre part.
La SGFGAS signe à cet effet une convention avec l'Etat. De
nouvelles conventions sont également conclues avec chacun des
établissements de crédit souhaitant distribuer
l'éco-prêt à taux zéro et ayant
précédemment conclu une convention d'affiliation au
dispositif avec l'Etat.
La garantie du Nouveau FGAS, défini par l'article R.
312-3-1 du Code de la Construction et de l'Habitation, a
été étendue aux éco-prêts à
taux zéro respectant le même plafond de ressources que
celui des PAS. L’'éco-prêt à taux
zéro est cumulable avec un Nouveau prêt à 0% dans
le cadre d'un projet d'accession-amélioration dans
l'ancien.
L'éco-prêt à taux zéro diffère
des mécanismes gérés jusque là par la
SGFGAS par son objectif et ses conditions
d'éligibilité. Il diffère par son objectif en
ce qu'il offre une solution pour le financement des travaux de
réhabilitation énergétique des logements anciens
; ces rénovations lourdes permettront de réduire la
consommation d'énergie, de favoriser les énergies
renouvelables et de diminuer les rejets de gaz à effet de
serre. Il n’est pas soumis à condition de
ressources, et outre les personnes physiques, peut
bénéficier à des personnes morales
(SCI).
Le logement objet des travaux doit être utilisé en tant
que résidence principale, par son propriétaire, par des
locataires ou des personnes au profit desquelles il est mis
gratuitement à disposition.
En 2015, l'éco-prêt à taux zéro est
étendu aux copropriétés. Il s'agit d'une
application concrète de l'article 103 de la loi n°
2012-387 du 22 mars 2012 relative à la simplification du droit
et à l'allègement des démarches
administratives dite loi Warsmann, qui a défini un cadre pour
faciliter les emprunts réalisés par les syndicats de
copropriété au profit de leur(s) immeuble(s).
L'éco-prêt collectif permet aux
copropriétés de trouver un financement pour les projets
de rénovation intéressant les bâtiments dans leur
ensemble : isolation de toiture, chauffage collectif ... Les
copropriétaires qui le souhaitent peuvent le compléter
par un éco-prêt individuel.
Les banques qui souhaitent distribuer ce prêt novateur signeront
un avenant spécifique à la convention Eco-prêt
avec l'Etat et avec la SGFGAS.
La production annuelle des éco-prêts est d'environ 36
000 par an.
L’épargne logement
Créée en 1965, l’épargne-logement est un
mécanisme incitatif fonctionnant en deux temps.
Dans un premier temps, le particulier constitue par des versements
réguliers une épargne sur un Compte Epargne-logement
(qui autorise les retraits partiels) ou sur le Livret (montant plus
important, mais sommes bloquées), à un taux fixé
à l’ouverture du contrat. Ces comptes et plans sont
ouverts dans les banques.
Dans un second temps, à l’issue de la phase
épargne, le particulier peut obtenir un prêt
destiné à un projet immobilier, dont le taux est
fonction du taux d’épargne du contrat initial, et dont le
montant est fonction des « droits à prêt »
accumulés durant la phase épargne. Ces droits à
prêt sont eux-mêmes fonction des intérêts
acquis. Dans ces conditions, qui ont varié selon les versions
successives des comptes et des plans, une prime est de plus
versée à l’emprunteur.
Depuis le 1er janvier 2014, la SGFGAS est chargée de trois
missions au titre de l’épargne-logement : la collecte des
données statistiques sur l’activité
d’épargne et de prêt, le support juridique et
technique aux établissements de crédit et le
contrôle de ceux–ci. Le versement des primes est
confié à un autre prestataire (actuellement le
Crédit Foncier de France).
L’épargne-logement est un produit largement
répandu, notamment parce que le taux du Plan
d’épargne-logement est très attractif. On
comptait, au 30 septembre 2014, 9 040 297 comptes
épargne-logement et 13 861 831 plans.
Les autres missions de la SGFGAS
La sécurisation est un système d'aide gratuite pour l'emprunteur d’un PAS, grâce à un partenariat avec le 1 % logement.
Tout ménage ayant souscrit, entre le 1er avril 1999 et le 31 décembre 2003, un prêt garanti par le FGAS, bénéficie d'un dispositif de sécurisation qui lui permet, en cas de chômage de l'emprunteur ou de l'un des co-emprunteurs, d'obtenir un abaissement de 50% de sa mensualité de remboursement. Les sommes ainsi prises en charge sont remboursées par le ménage sans intérêt ni pénalité après le remboursement des prêts principaux. La durée maximale d'abaissement de la mensualité est de douze mois pendant les huit premières années du prêt, puis à nouveau de douze mois de la neuvième année à la fin du prêt.
L'objectif est de protéger les ménages sensibles aux évolutions du chômage pour les encourager à investir et d'agir le plus en amont possible en prenant en charge une partie de la mensualité dès la perte d'emploi.
La SGFGAS est chargée du versement aux banques des subventions représentatives du coût actuariel des reports de mensualité ainsi que du contrôle du respect du dispositif.
Un décret du 27 juillet 2000 a substitué la SGFGAS au Crédit Foncier de France pour procéder, pour le compte de l'Etat, au contrôle et à la gestion du dispositif des prêts conventionnés (les PC).
Les PC sont des prêts conformes à une convention-type homologuée par l'Etat. (Le PAS est une catégorie particulière de PC, accordé sous condition de ressources). La SGFGAS contrôle le respect de l'ensemble de la réglementation relative aux prêts conventionnés, elle procède à la diffusion du taux de référence applicable à ces prêts ainsi qu'à la collecte des informations statistiques sur la distribution de ces crédits par les établissements affiliés.
Depuis la promulgation de la loi n° 2004-809 du 13 août 2004
relative aux libertés et responsabilités locales, les
collectivités locales qui souhaitent développer un
dispositif d'aide à l'accession à la
propriété s'inspirant du dispositif du Prêt
à 0 % peuvent recourir aux services de la SGFGAS (Prêt
Paris Logement par exemple ou Prêt Logement 92 conçus
respectivement par la Ville de Paris et le Conseil
Général des Hauts de Seine).
La SGFGAS peut ainsi remplir tout ou partie des missions suivantes
:
La SGFGAS bénéficie d'un savoir-faire
également en matière de prestations informatiques
liées à la distribution d'une aide publique qui
utilise le vecteur du prêt bancaire.
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François de Ricolfis Directeur Général |
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Brice Welti Directeur de l'Inspection |
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Maxime Pavie Directeur du Système d'Information |
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Pierre Souche Secrétaire Général |
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